Etapes d'importance

Rita Perraudin a développé son propre concept d’expression artistique et esthétique qui lui a permis de communiquer de manière unique dans le panorama des arts visuels.

Les fondements culturels de r p  étaient, d’une part, la formation académique en philosophie de l’humanisme à l’Université de Florence et, d’autre part, l’étude approfondie des techniques de création artistique à l’Académie florentine des Beaux-Arts.

Par ailleurs, l’artiste a toujours porté une attention particulière aux expressions de l’art moderne et contemporain d’avant-garde. L’approfondissement du surréalisme et de l’hermétisme est également une composante forte de son bagage culturel.

Passionnée de poésie, Rita a remporté en 2000 le prix du Caffè Letterario « Le Giubbe Rosse », siège florentin de l’hermétisme italien, grâce à la publication de son recueil de poèmes « Essenze ». 

A Florence, Rita rencontre et collabore avec l’historien de l’art Maurizio Vanni (muséologue et critique d’art renommé), qui l’encourage dans son concept de « l’abstrait ». Maurizio partage avec ses critiques constructives  la recherche créative de Rita, son dépassement du « mur », du seuil de la réalité, qu’elle exprime par les éclats des couleurs uniques et la dynamique des traces concrètes ascensionnelles. Bref,  Maurizio approuve  et partage l’intention expressive de « l’Essentialisme Concrétiste » de r p. Il orchestre d’importantes expositions à Florence et à Pietrasanta, mettant en lumière le travail novateur de l’artiste. En 2001, leur collaboration aboutit à la publication d’une monographie captivante intitulée « Traces », offrant un regard approfondi sur le chemin artistique de Rita et l’évolution de son art. Cette publication marque un jalon significatif dans leur collaboration fructueuse.

Souvent présente avec des expositions et performances à l’étranger et également en Orient, notamment à Langkawi en Malaisie, l’artiste a été invitée en 2004 par la galerie Maeght, à Paris, à réaliser des illustrations, sous forme de gravures originales, à partir du thème surréaliste. poème « Accès de la Fièvre » de Lina Lachgar (« Collection Duos », tirage sur parchemin d’Arches, 120 exemplaires signés par l’artiste et l’auteur).

Cette étape est très importante dans le cursus de l’artiste, qui entreprend une collaboration durable avec le Laboratoire d’Art Adrien Maeght à Montparnasse-Paris.

Elle fait suite à l’exposition collective « Duos » (un poète, un artiste) à la Galerie Maeght à Paris. Rita expose plusieurs œuvres dans l’Espace « Nouveautés Artistiques » de la Galerie Maeght à Barcelone.

Un tournant important dans l’évolution de la création de Rita fut la rencontre avec le peintre espagnol Llouis Lleo dans son atelier de Brooklyn. L’importance accordée par Lleo à la couleur profonde, parfois unique, et son mariage avec la matière première, pierre, béton, ont renforcé le choix de Rita de ses couches de couleurs dominantes, souvent bleu, rouge, et l’utilisation de concrétions de matières sur ses toiles, comme le sable et les cristaux naturels.

Dans la même intention, les années suivantes, à Istanbul, l’artiste crée des tapisseries en travaillant d’anciens Kilims, recolorés avec des pigments naturels, et incrustés de reliefs d’angora qui génèrent le renouvellement perpétuel de traces dynamiques.

Depuis 2010, le travail de l’acier permet à l’artiste de créer diverses sculptures et mobiles dans lesquels des mouvements se forment grâce à de fines soudures et à la superposition de copeaux de métal.

La publication de la monographie « White » en 2014 relève l’énergie vitale vibrante dans les « blancs » d’une cinquantaine de toiles que r p expose lors d’un événement culturel organisé par la Ville de Sion. Les variations du blanc, jamais uniforme dans les concrétions de sable et de cristaux, porteur de lumières inattandues enchantent les spectateurs de cette remarquable exposition.

Parallèlement, plusieurs expositions personnelles et collectives ont lieu en Suisse et à l’étranger, dans lesquelles Rita Perraudin expose généreusement ses nombreuses créations sur le thème du Bleu, du Rouge, du Blanc, des « lieux de matière », comme la définit l’historienne de l’art Danielle Junod.

Une production artistique où couleur, matière, signes gravés se diffusent à la recherche d’un mouvement métaphysique perpétuel.